Le désir de laisser des traces

Publié: 19 mars 2014 dans Module 5 - Réseaux sociaux et médias sociaux
Portrait de Louis XIV en costume de sacre

Portrait de Louis XIV en costume de sacre
Source de l’image : Wikipedia

Depuis le début des siècles, l’amour-propre, celui du « moi », pousse l’homme à se faire valoir, à faire connaître son opinion, son existence. Blaise Pascal écrivait d’ailleurs, dans ses Pensées, vers 1962 : « Le moi est haîsable. ». Le web, canal accessible et à grande portée, se veut un lieu idéal pour l’étalement de ce moi. Il permet à tous et chacun de partager ses goûts, ses expériences, ses perceptions, etc. Par la même occasion, le web leur permet de figer, par des traces multimédias concrètes, leur existence. Une nouvelle sorte d’héritage pour les générations à venir.

Rappelant le fait que, pendant des siècles, les plus nantis ont fait appel à des artistes peintres pour « documenter leur existence et leur statut » (traduction libre), Christine Rosen écrit, dans son article intitulé Virtual Friendship and the New Narcissism (2007) :

Today, our self-portraits are democratic and digital; they are crafted from pixels rather than paints. On social networking websites like MySpace and Facebook, our modern self-portraits feature background music, carefully manipulated photographs, stream-of-consciousness musings, and lists of our hobbies and friends.

La nature humaine évolue en fonction des nouvelles technologies mais ne se transforme pas radicalement.

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